Après la rédaction d’un texte quelconque, il faut
préférablement prendre le temps de le corriger avant de le présenter à
quelqu’un d’autre.
Après tout, les lecteurs se basent souvent sur la qualité de
langue écrite pour juger de la compétence de l’auteur. Si l’on prend un exemple
dans le domaine de l’éducation, on peut comprendre que les parents jugent les
enseignants sur leur compétence à écrire. En effet, il est plutôt rare que les
enseignants écrivent aux parents, donc les notes que les parents reçoivent leur
permettent de juger de la compétence de l’enseignant. S’ils découvrent
plusieurs erreurs de français, la crédibilité de l’enseignant baisse énormément
et les parents les jugeront incompétents, même si leur domaine de prédilection
n’est pas la langue française, mais une autre matière. C’est certain qu’il y a
d’autres exemples où la qualité de la langue française peut être un préjudice,
mais je ne me suis basé que sur le domaine de l’enseignement. Évidemment, la
correction d’un texte n’est pas toujours facile, mais il existe plusieurs
outils pour nous aider dans cette tâche. Il y a les dictionnaires, les
grammaires et plusieurs autres outils de référence. Récemment, avec l’expansion
de la technologie, il y a de nouveaux outils qui existent, mais celui dont je
vais parler est celui d’un correcteur informatique. Il en existe plusieurs,
WordQ, Antidote, etc., mais on va se pencher surtout sur le dernier correcteur
en particulier. Je vais commencer par faire un résumé des usages que je fais
avec ce logiciel, puis je vais finir en disant les utilités que les élèves vont
pouvoir faire avec ce logiciel.
D’abord, le principal usage que je fais avec Antidote est la
correction de mes textes. En effet, il arrive souvent que j’aie fait des fautes
d’inattention que je ne vois pas en faisant une relecture. De cette manière,
toutes mes fautes sont donc corrigées sans que j’aille peur qu’il en existe
encore. Cependant, il faut toujours vérifier la correction qu’il nous est
suggéré, car il arrive parfois que le logiciel ajoute des fautes au lieu de les
corriger. Il est donc nécessaire de revérifier les corrections pour ne pas
rajouter des erreurs de français. Ensuite, le logiciel peut être très utile
dans sa fonction de dictionnaire parce qu’il en regroupe plusieurs. Il peut
donner les définitions, l’usage possible des mots, les cooccurrences, les
synonymes, etc. De plus, il existe aussi une partie syntaxique où il montre
donc comment corriger les erreurs de syntaxes, quels sont les erreurs possibles
dans cette partie, quels mots sont des anglicismes, etc. Bref, Antidote est un
logiciel sont les possibilités d’utilisation sont multiples.
Évidemment, l’utilisation que je fais avec ce correcteur est
différente de celui des élèves du secondaire. En premier lieu, les élèves ne
penseront pas à vérifier si les corrections qu’Antidote suggère sont correctes.
Ils vont tenir pour acquis que oui et ils ne vérifieront pas par eux-mêmes les
erreurs qui existent. En deuxième lieu, il existe des erreurs où le logiciel
est incertain s’il faut la corriger ou non, par exemple l’utilisation du
déterminant ses ou ces. Le correcteur ne corrigera jamais
cette erreur, mais met en doute l’utilisation de déterminant. Il faut donc que
la personne se questionne sur l’emploi du déterminant. Les élèves sont donc
amenés à se questionner et à douter de ce qu’ils ont écrit. De mon côté, je
passe rapidement sur ces types d’erreurs vu que je sais ce que j’écris, mais
les élèves vont nécessairement, j’espère, prendre le temps de réfléchir pour
choisir le bon déterminant. En somme, voilà les différences que je voie entre
l’utilisation du correcteur par une personne qui a une excellente connaissance
de la langue et celle faite par un élève.
Ensuite, Antidote peut aussi être utilisé pour faire des
activités didactiques et pédagogiques. En effet, pour la partie didactique, on
peut demander aux élèves de corriger un texte par eux-mêmes et ensuite avec
l’aide du correcteur. De cette manière, ils apprennent à corriger leurs textes
tout en voyant l’utilité d’Antidote. De plus, je pourrais aussi demander aux
élèves de composer un texte avec des mots que le logiciel leur donne par
hasard. Cette pratique leur permettra d’enrichir leurs vocabulaires. Pour ce
qui est du côté pédagogique, les élèves pourraient corriger le texte d’un pair
tout en laissant des notes du pourquoi de la correction. De cette façon, les
élèves interagissent et ils peuvent voir des erreurs qu’ils ne voient pas
eux-mêmes.
En conclusion, Antidote est un correcteur qui peut être très
utile pour l’enseignement, mais il faut savoir s’en servir. Cependant, il ne
faut pas juste baser son enseignement sur ce logiciel vu qu’il est primordial
que les élèves apprennent à se débrouiller par eux-mêmes.
Je retiens de ton billet que tu trouves primordial d’habituer les élèves à « douter » les propositions faites par un correcteur. Je suis d’accord avec ce principe et Stéphane Morrissette avait beaucoup insisté sur ce « doute » dans son cours.
RépondreSupprimerQuand tu mentionnes « qu’il est primordial que les élèves apprennent à penser par eux-mêmes » , il ne faut pas perdre de vue que l’enseignant doit d’abord modéliser les bonnes stratégies d’écriture. Dans le cas du correcteur , s’il veut installer de bonnes habitudes, il doit l’utiliser lui-même devant les élèves.