mardi 14 octobre 2014

Le logiciel : Antidote

Après la rédaction d’un texte quelconque, il faut préférablement prendre le temps de le corriger avant de le présenter à quelqu’un d’autre.
Après tout, les lecteurs se basent souvent sur la qualité de langue écrite pour juger de la compétence de l’auteur. Si l’on prend un exemple dans le domaine de l’éducation, on peut comprendre que les parents jugent les enseignants sur leur compétence à écrire. En effet, il est plutôt rare que les enseignants écrivent aux parents, donc les notes que les parents reçoivent leur permettent de juger de la compétence de l’enseignant. S’ils découvrent plusieurs erreurs de français, la crédibilité de l’enseignant baisse énormément et les parents les jugeront incompétents, même si leur domaine de prédilection n’est pas la langue française, mais une autre matière. C’est certain qu’il y a d’autres exemples où la qualité de la langue française peut être un préjudice, mais je ne me suis basé que sur le domaine de l’enseignement. Évidemment, la correction d’un texte n’est pas toujours facile, mais il existe plusieurs outils pour nous aider dans cette tâche. Il y a les dictionnaires, les grammaires et plusieurs autres outils de référence. Récemment, avec l’expansion de la technologie, il y a de nouveaux outils qui existent, mais celui dont je vais parler est celui d’un correcteur informatique. Il en existe plusieurs, WordQ, Antidote, etc., mais on va se pencher surtout sur le dernier correcteur en particulier. Je vais commencer par faire un résumé des usages que je fais avec ce logiciel, puis je vais finir en disant les utilités que les élèves vont pouvoir faire avec ce logiciel.
D’abord, le principal usage que je fais avec Antidote est la correction de mes textes. En effet, il arrive souvent que j’aie fait des fautes d’inattention que je ne vois pas en faisant une relecture. De cette manière, toutes mes fautes sont donc corrigées sans que j’aille peur qu’il en existe encore. Cependant, il faut toujours vérifier la correction qu’il nous est suggéré, car il arrive parfois que le logiciel ajoute des fautes au lieu de les corriger. Il est donc nécessaire de revérifier les corrections pour ne pas rajouter des erreurs de français. Ensuite, le logiciel peut être très utile dans sa fonction de dictionnaire parce qu’il en regroupe plusieurs. Il peut donner les définitions, l’usage possible des mots, les cooccurrences, les synonymes, etc. De plus, il existe aussi une partie syntaxique où il montre donc comment corriger les erreurs de syntaxes, quels sont les erreurs possibles dans cette partie, quels mots sont des anglicismes, etc. Bref, Antidote est un logiciel sont les possibilités d’utilisation sont multiples.
Évidemment, l’utilisation que je fais avec ce correcteur est différente de celui des élèves du secondaire. En premier lieu, les élèves ne penseront pas à vérifier si les corrections qu’Antidote suggère sont correctes. Ils vont tenir pour acquis que oui et ils ne vérifieront pas par eux-mêmes les erreurs qui existent. En deuxième lieu, il existe des erreurs où le logiciel est incertain s’il faut la corriger ou non, par exemple l’utilisation du déterminant ses ou ces. Le correcteur ne corrigera jamais cette erreur, mais met en doute l’utilisation de déterminant. Il faut donc que la personne se questionne sur l’emploi du déterminant. Les élèves sont donc amenés à se questionner et à douter de ce qu’ils ont écrit. De mon côté, je passe rapidement sur ces types d’erreurs vu que je sais ce que j’écris, mais les élèves vont nécessairement, j’espère, prendre le temps de réfléchir pour choisir le bon déterminant. En somme, voilà les différences que je voie entre l’utilisation du correcteur par une personne qui a une excellente connaissance de la langue et celle faite par un élève.
Ensuite, Antidote peut aussi être utilisé pour faire des activités didactiques et pédagogiques. En effet, pour la partie didactique, on peut demander aux élèves de corriger un texte par eux-mêmes et ensuite avec l’aide du correcteur. De cette manière, ils apprennent à corriger leurs textes tout en voyant l’utilité d’Antidote. De plus, je pourrais aussi demander aux élèves de composer un texte avec des mots que le logiciel leur donne par hasard. Cette pratique leur permettra d’enrichir leurs vocabulaires. Pour ce qui est du côté pédagogique, les élèves pourraient corriger le texte d’un pair tout en laissant des notes du pourquoi de la correction. De cette façon, les élèves interagissent et ils peuvent voir des erreurs qu’ils ne voient pas eux-mêmes.

En conclusion, Antidote est un correcteur qui peut être très utile pour l’enseignement, mais il faut savoir s’en servir. Cependant, il ne faut pas juste baser son enseignement sur ce logiciel vu qu’il est primordial que les élèves apprennent à se débrouiller par eux-mêmes.

1 commentaire:

  1. Je retiens de ton billet que tu trouves primordial d’habituer les élèves à « douter » les propositions faites par un correcteur. Je suis d’accord avec ce principe et Stéphane Morrissette avait beaucoup insisté sur ce « doute » dans son cours.

    Quand tu mentionnes « qu’il est primordial que les élèves apprennent à penser par eux-mêmes » , il ne faut pas perdre de vue que l’enseignant doit d’abord modéliser les bonnes stratégies d’écriture. Dans le cas du correcteur , s’il veut installer de bonnes habitudes, il doit l’utiliser lui-même devant les élèves.

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