mercredi 22 octobre 2014

Les aides technologiques pour les élèves ayant un trouble d'apprentissage

Il est important de s’informer des changements apportés dans le milieu de l’enseignement, car ce sont les enseignants qui transmettent les nouvelles notions aux enfants.
Si l’on veut que ces derniers connaissent les nouvelles découvertes que l’on fait, il faut que l’enseignant les sache. C’est donc un domaine en perpétuel changement, autant pour ce qui est des notions que de la manière dont celles-ci sont enseignées. Cependant, il ne faut pas toujours tenir pour acquis que toutes les nouveautés doivent être appliquées tout le temps avec tous les élèves. En effet, certains élèves n’ont aucune difficulté à apprendre, d’autres possèdent des difficultés d’apprentissage et une autre partie souffre de troubles d’apprentissage. Il faut donc que l’enseignant varie son enseignement pour que tous les élèves puissent comprendre et apprendre.
Pour bien adapter son enseignement, il est important de comprendre ce qu’est la différence entre une difficulté et un trouble d’apprentissage. Dans le premier cas, les élèves ont de la difficulté à comprendre les notions, ils doivent donc fournir plus d’effort pour apprendre. Heureusement, il est possible que les élèves n’aient plus de difficulté d’apprentissage à force de persévérer. Pour ce qui est des élèves qui ont un trouble d’apprentissage, ils possèdent une difficulté à apprendre, mais celle-ci ne pourra jamais être surmontée. Ces troubles sont diagnostiqués par des professionnels et ils ne sont pas provisoires, par exemple la dyslexie, la dysphasie, l’autisme, dyspraxie, etc. Pour aider ces enfants à réussir dans leur apprentissage, il existe plusieurs ressources qui leur sont suggérées, dont les aides technologiques. Cependant, ces aides ne peuvent qu’être utilisés si un plan d’intervention a été voté par le groupe soutien de l’établissement. Malheureusement, plusieurs enseignants sont sceptiques face à l’utilisation de ces outils vu que les élèves ont le droit d’utiliser la technologie pour faire des examens ou des travaux alors que les autres non. Pourtant, il arrive que les élèves qui ont un trouble d’apprentissage ne puissent pas réussir leur année scolaire sans les aides technologiques.
Pour mieux comprendre cette problématique, il faut savoir qu’elles sont les fonctions qu’il est possible d’utiliser avec ces aides technologiques. Je ne vais pas présenter toutes les présenter, mais si vous voulez plus d’information, vous pouvez aller sur ce site : ici. En premier lieu, certains outils, comme WordQ, font de la prédiction de mots. Cette fonction permet d’écrire le mot selon son euphonie et le logiciel suggère des mots qui ressemblent à celui qui est écrit. L’élève peut donc choisir le mot qu’il croit être le bon. Cet outil est très utile aux élèves qui mélangent des lettres ou les inversent sans le remarquer. Ce n’est pas qu’il ne connaisse pas la langue, mais bien qu’ils ne peuvent pas bien l’écrire. En deuxième lieu, il y a la synthèse vocale. Cette aide permet de faire une lecture synthétique du texte qui est écrit, cela permet donc aux élèves de plus se concentrer sur le contenu du texte que sur le décodage de ce qui est écrit. Il faut juste faire attention, vu que le logiciel ne lit que ce qui écrit phonétiquement, par exemple s’il est écrit « cado », le logiciel lit « cadeau ». En dernier lieu, il y a le correcteur orthographique qui décèle et corrige les fautes d’orthographe dans un texte. Il aide donc les élèves à trouver leurs fautes et à les corriger, sauf il arrive parfois que le correcteur ajoute des fautes où il y en a pas. Il faut donc apprendre à l’élève à douter de ce qui est suggéré comme correction.
Toutefois, il ne faut pas oublier les conditions d’utilisation de ces logiciels. Il est important de permettre aux élèves d’utiliser ces outils seulement s’ils ont un plan d’intervention qui le permet. Ensuite, une fois la permission acquise, il faut montrer comment utiliser ces logiciels d’aide et leur demander de les utiliser souvent pour qu’ils puissent mieux les connaitre. En même temps, il faut aussi montrer une démarche de travail qui permet aux élèves de dépasser les limites que ces aides imposent. De cette façon, l’élève apprend à douter des suggestions des logiciels et à mieux comprendre les notions qui leur sont enseignées. Enfin, si à la fin de l’année scolaire il existe un examen du ministère, il est important de s’informer quels logiciels d’aide sont interdits. De cette manière, les élèves qui ont besoin de ceux-ci doivent apprendre à faire leurs travaux sans ceux-ci avant l’examen. Enfin, il est impératif de montrer aux élèves l’utilisation des aides avant de leur permettre l’utilisation à l’épreuve du ministère.

En conclusion, ces aides technologiques sont importantes pour la réussite des élèves ayant un trouble d’apprentissage. Il faut donc leur permettre leur utilisation, mais si le logiciel est proscrit à l’examen du ministère, je ne crois pas que l’on peut le suggérer aux élèves, vu qu’à la fin ils ne pourront pas l’utiliser. Il vaut mieux les aider à développer des techniques d’apprentissage que leur fournir ces logiciels.

2 commentaires:

  1. Ton billet démontre que tu as bien compris l'utilité des aides technologiques pour les élèves ayant des troubles d'apprentissage. De plus, tu nous mets en garde sur certaines failles possibles (l'exemple de "cado").

    Je crois que tu as le jugement critique approprié pour décider de la pertinence ou non de tels outils pour tes futurs élèves. Il serait cependant intéressant pour toi de rester à l’affût des nouveautés ou de suivre quelques formations et en apprendre un peu plus sur ces technologies.

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  2. «Il vaut mieux les aider à développer des techniques d’apprentissage que leur fournir ces logiciels.»

    L'interdiction de certaines aides technologiques aux examens du ministère n'est, selon moi, pas une raison suffisante pour priver les élèves dans le besoin de ces outils qui leur sont indispensables. Si tous les enseignants laissent leur pratique être altérée par les règles du ministère, l'éducation québécoise, qui est un modèle, n'évoluera plus en fonction de ses élèves, mais en fonction des prescriptions ministérielles.

    Pourtant, tu l'as mentionné dans ton texte: « les élèves qui ont besoin de ceux-ci [logiciels d'aide] doivent apprendre à faire leurs travaux sans ceux-ci avant l’examen». Cela est une évidence que tu as bien cerné. Toutefois, ton propos change dans ta conclusion...

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